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Article | 05 février 2017 | Billets des gérants
Ces obligations vertes sont destinées à sécuriser une enveloppe d’investissement consacrée à la transition énergétique. Au-delà du symbole politique, la France montre ainsi qu’elle se donne les moyens d’appuyer le développement de l’agriculture biologique, des énergies renouvelables, de la mobilité électrique, etc… Plus de 7 milliards d’euros à horizon 22 ans ont été levés sans que cela coûte plus cher à l’Etat français qu’un em-prunt classique (coupon annuel de 1,75%).
Cette émission a attiré un grand nombre d’investisseurs institutionnels, dont un grand nombre d’acteurs majeurs de la finance, parmi lesquels figurent des noms comme BlackRock, Amundi, AXA…
Le marché des obligations vertes a été ouvert il y a 5 ans par quelques géants du secteur énergétique.
Des collectivités locales s’y sont essayées dans le passé, comme la région des Hauts de France en 2008, mais le sujet intéressait moins à l’époque. Alors que l’avenir du Fonds vert pour le climat est menacé par la nouvelle administration américaine, voilà une initia-tive qui démontre comment le monde financier peut se mettre au service de la planète.
Oui. L’Etat s’est engagé à communiquer régulièrement, sur l’utilisation des fonds et à mettre en place un comité d’évaluation indépendant. Cette obligation de transpa-rence fait partie du contrat passé avec les investisseurs.
L’émission a rencontré un très vif succès, l’offre a été sursouscrite à hauteur de 23 milliards, alors qu’il était question, au départ pour l’Etat de lever 3 milliards d’euros. La France devient, à ce jour, le plus gros émetteur de dettes souveraines vertes.
On se plaît à penser que nous puissions faire école et contribuer à structurer ce marché avec la mise en place d’indicateurs fiables et reconnus de tous. Ce dernier point est particulièrement important à l’heure où la Suède et le Royaume-Uni se préparent à lancer, elles aussi, des émissions d’obligations vertes. En France, on n’a pas de pétrole, mais….