Le mois de septembre a été relativement calme pour certains marchés ; seule l'Asie a connu un mois plus mouvementé. Les peurs liées à une guerre commerciale ont contribué au fléchissement des marchés chinois : l’indice MSCI China accuse une perte de -2 %. À l’autre bout du spectre, l’indice japonais TOPIX a grimpé de 4,7 %, bénéficiant d’un yen faible.

L’indice américain S&P 500 a modestement gagné 0,4 %. En Europe, le FTSE MIB italien a montré la voie avec une hausse de 2,2 % en septembre, tandis qu’en France, le CAC 40 a augmenté de 1,6 %. Au Royaume-Uni, le FTSE 100 a réussi à grappiller 1 % malgré la confusion politique qui entoure le Brexit. En Espagne, l’IBEX 35 a glissé dans le rouge -0,1 %, tandis que les marchés allemands et belges ont baissé chacun de 0,9 % (DAX 30 et BEL 20).

Aucune issue en vue ? - Les peurs liées à une guerre commerciale mondiale se sont accentuées en septembre avec l’introduction de droits de douane de 10 % de la part des États-Unis sur 200 milliards de dollars de marchandises chinoises. Les droits couvrent près de 6 000 produits, allant des sacs à main aux textiles. Désormais, près de la moitié des biens vendus par la Chine aux États-Unis sont soumis à des droits de douane. La Chine a riposté en imposant des droits de douane sur 60 milliards de dollars de marchandises américaines. Il devient de plus en plus évident que le différend commercial risque de durer, car aucune amorce de solution n’est en vue.

L’union fait la force - Les fusions et acquisitions mondiales ont dépassé les 3 300 milliards de dollars au cours des 9 premiers mois 2018. Ce nouveau record trouve son origine dans le fait que les entreprises ont bénéficié de marchés d'actions porteurs et de faibles coûts d’emprunt. Un paysage de rupture technologique de grande envergure sous-tend la plupart de ces transactions. Une série de « méga-transactions » (pour une valeur supérieure à 5 milliards de dollars) a marqué ce mouvement. Parmi celles-ci, l’acquisition de Sky par Comcast. Son offre de 40 milliards de dollars pour Sky a surpassé l’offre concurrente de la part de 21st Century Fox.

Chequers et mat ? - Lorsque la Première ministre britannique, Theresa May, s’est rendue à Salzbourg, tout le monde espérait que son fameux « Chequers Plan » amènerait à un accord sur le Brexit avec les responsables de l’Union Européenne. Manque de chance. Le plan s’est heurté à une fin de non-recevoir humiliante. À son retour au Royaume-Uni, il a subi une rafale de critiques acérées de toutes parts. Alors que le retrait du Royaume-Uni de l'Union Européenne en mars 2019 approche à grands pas, la possibilité d’un accord semble s’éloigner de plus en plus.