Le mois d’octobre s’est terminé le jour d’Halloween, une fête de l’horreur célébrée dans de nombreux pays. Et c’est bien dans un contexte morose que s’est déroulé octobre, un mois que bon nombre d’investisseurs préféreraient oublier, marqué par les replis notables d’un certain nombre de marchés dans le monde entier.

L’indice américain S&P 500 a cédé -6,9 %. Certains marchés européens ont connu pire. En Italie, le MIB a chuté de -8 %, en France, le CAC 40 a fléchi de -7,3 % et en Belgique, le BEL 20 est ressorti en baisse de -7 %. En Allemagne, la situation est à peine meilleure (-6,5 % pour le DAX 30), tandis qu’en Espagne, l’IBEX 35 a perdu -5,3 % et au Royaume-Uni, le FTSE 100 s'est contracté de -5,1 %. En Asie, le tableau est encore plus effrayant. Au Japon, l’indice TOPIX a perdu -9,4 % et le MSCI CHINA a plongé de -11,3 %.

Les FAANGs et les BAT exsangues - Les valeurs technologiques ont été malmenées en octobre. Amazon, qui a franchi le seuil des 1 000 milliards de valorisation début septembre, a fait partie des plus pénalisées, en accusant une perte de -20 %. Les traders ayant parié contre les FAANG (Facebook, Apple, Amazon, Netflix et Google) auraient, paraît-il, empoché plus 5 milliards USD. Le trio de tête des techs chinoises Baidu, Alibaba Group et Tencent, désignées par l’acronyme « BAT », n’ont pas fait beaucoup mieux, en cédant -15,5 % en octobre.

Un édifice chancelant - Le gouvernement populiste italien a annoncé des allégements fiscaux et un accroissement des dépenses qui risquent de porter le déficit budgétaire à 2,4 % du PIB. Pourtant, la dette déjà abyssale de l’Italie est la deuxième plus importante de la zone euro, par rapport à la taille de son économie. L’Union européenne a rejeté le projet de budget et menacé d’imposer des amendes. Bien que l’intention du gouvernement de Giuseppe  Conte soit de doper la croissance économique, sa démarche laisse les marchés extrêmement perplexes. Les marchés obligataires se sont nettement repliés, entraînant dans leur sillage les actions des banques italiennes.

Le Canada sur un nuage - Le Canada est devenu la première grande économie à légaliser totalement le cannabis. L’Uruguay est le seul autre pays à avoir franchi le pas. La valorisation des 12 premières sociétés canadiennes de production et de distribution de cannabis dépasse désormais les 40 milliards USD, profitant de la ruée des investisseurs sur les actions du secteur. On constate également que les attitudes face à cette drogue s’adoucissent dans d’autres pays. Aux États-Unis par exemple, 39 des 50 États autorisent son usage à des degrés divers. De fait, les entreprises des secteurs traditionnelles, notamment Coca-Cola, envisagent de vendre des produits dérivés du cannabis.