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Mesures de soutien à la croissance et à l’emploi : Quelles repercussions ?

il y a 3 ans

Dans les derniers mois qui ont précédé les élections présidentielles américaines, l’avance décisive de Joe Biden dans les sondages a convaincu les marchés financiers de sa victoire finale. C’est une conjoncture de marché très différente de celle qui sous-tendait la performance des secteurs depuis les points bas atteints au printemps. Nous examinons ce « recovery trade » et ses éventuelles répercussions.

En tant que candidat à la présidence, Joe Biden a clairement affiché son intention de redémarrer l’économie américaine de manière très ciblée. Fort de sa promesse de campagne de « mieux reconstruire » (« build back better »), il prévoit d’engager 2 000 milliards de dollars US dans les secteurs durables, afin de créer des emplois dans l’industrie verte. Un tel plan pourrait insuffler un nouvel élan à l’économie traditionnelle. Sous la présidence de Joe Biden, les secteurs fournissant ces infrastructures pourraient en être les bénéficiaires. Les grandes entreprises technologiques ne seraient donc pas les seules à récolter les fruits de cette nouvelle donne post-pandémique.

Les marchés actions ne sont plus dominés par les mêmes secteurs. La mainmise des FAANG (Facebook, Apple, Amazon, Netflix et Google) est remise en cause par les valeurs de l’industrie et des matériaux, favorisées par les dépenses d’infrastructures qui soutiennent la demande pour ces deux secteurs. Les valeurs financières ont rebondi, galvanisées par l’espoir d’un renforcement de la croissance et la possibilité de meilleurs bénéfices et de pertes sur prêts moins importantes. En résumé, la stratégie « value » (valeur) longtemps délaissée a amorcé un retour inespéré sur le devant de la scène, au détriment des secteurs de « growth » (croissance).

Qu’en est-il des marchés obligataires ? Les rendements des obligations d’État progressent généralement (et leurs cours baissent) lorsque la croissance, et avec elle les taux d’intérêt, empruntent une trajectoire haussière. Il est intéressant de noter que les rendements du Trésor américain ont semblé marquer une inversion début août ; sans doute au moment où les marchés obligataires ont estimé que la victoire de Joe Biden était assurée. La « recovery trade » a ensuite pris la relève à mesure que les rendements obligataires se redressaient.

Les résultats des élections américaines ne sont pas encore bien tranchés. Bien que Joe Biden ait remporté la Maison Blanche, nous n’avons pas assisté au déferlement de la « vague bleue » de sénateurs démocrates, qui auraient pu apporter leur soutien à son programme de relance. Les résultats finaux ont été reportés à l’année prochaine, le temps de tempérer les espoirs de dépenses d’infrastructures mirobolantes. Toutefois, l’annonce récente des essais de vaccins réussis a donné une impulsion aux perspectives de reprise et relancé la dynamique du « recovery trade ».

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