Les actions aux États-Unis ont atteint des sommets en août, soutenues dans une large mesure par le secteur technologique. L’indice S&P500 a progressé de 3 % et inscrit son plus long « bull run » officiel jamais enregistré (période au cours de laquelle les valorisations du marché boursier augmentent), une tendance haussière qui a démarré en mars 2009, après la crise financière mondiale. 

Sur les autres marchés, la situation s'est révélée plus morose. L’indice FTSE MIB à Milan a été l’un des plus sévèrement touchés, en cédant -8,8 % sur l’ensemble du mois. Dans le monde entier, les marchés ont chancelé après la tirade lancée par le Président Trump à l’encontre des partenaires commerciaux des États-Unis. En Espagne, l’IBEX 35 a perdu -4,8 % en août. À Londres, le FTSE 100 a baissé de -4,1 %, à l’instar du BEL 20 en Belgique. En Allemagne, le DAX 30 a chuté de -3,4 %, tandis qu’en France, le CAC 40 a enregistré un repli plus modeste de -1,9 %. En Asie, l’indice MSCI China a fléchi de -3,9 % et le TOPIX japonais a perdu -1,0 %.

Des accords suffisamment équitables ? – Les espoirs d’apaisement des tensions commerciales se sont évaporés à la fin du mois d’août. Les États-Unis et le Mexique sont parvenus à un accord afin de réformer l’Accord de Libre Echange Nord-Américain (ALENA). Toutefois cet optimisme a été de courte durée. Un accord équivalent avec le Canada n’ayant pas abouti, le futur de l’ALENA reste incertain. De son côté, le Président Trump a menacé de retirer les États-Unis de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), a rejeté l’offre de l’Union européenne (UE) de supprimer la totalité des tarifs douaniers sur les voitures et s’apprête à imposer des droits de douane sur 200 milliards de dollars supplémentaires d’importations en provenance de Chine.

Une pomme appétissante - Bonne nouvelle pour le PDG d’Apple Tim Cook, qui a encaissé 120 millions USD de stock-options, en permettant au géant technologique de devenir la première société à dépasser les 1 000 milliards de capitalisation boursière. Apple coiffe au poteau des rivaux comme Amazon, Microsoft et Google, vingt ans après le retour de Steve Jobs, appelé à la rescousse de la société qu’il avait fondée. À l’inverse, Facebook enchaîne les déconvenues. La société a perdu 20 % sa valeur lorsqu’elle a averti que le scandale des « fake news » risquait d’avoir un impact sur la croissance de son chiffre d’affaires.

Pas de miracle - le gouvernement vénézuélien a pris des mesures draconiennes pour sauver son économie. Le pays, qui possède des réserves de pétrole colossales, est au bord de l’effondrement financier. D’après les prévisions du Fonds Monétaire International (FMI), l’inflation au Venezuela pourrait bientôt atteindre 1 000 000 %. La solution choisie a consisté à dévaluer la devise de 95 %, en rayant cinq zéros des billets de banque. Le nouveau « bolivar souverain » sera indexé sur le cours du pétrole, à travers une cryptomonnaie appelée le « petro ». Un économiste a affirmé que cette stratégie serait aussi utile que « l’indexer [le bolivar souverain] sur des licornes ».