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Les géants du luxe représentent désormais un tiers de l’indice

il y a 3 ans
La crise du coronavirus a accéléré la transformation du CAC 40. Les quatre géants français du luxe représentaien un tiers de la capitalisation de l’indice phare de la Bourse de Paris à la fin de l’année 2020, un record.

Le CAC 40 serait-il en train de devenir l’indice du luxe ? La crise a donné un coup d’accélérateur à la transformation de l’indice parisien. En un an, les poids lourds historiques de la cote ont vu leur capitalisation fondre, de Total aux grandes banques, tandis que le secteur du luxe, déjà majeur, est devenu encore plus dominant. Il faut dire que les quatre géants français du luxe – souvent regroupés sous l’acronyme KHOL pour Kering, Hermès, L'Oréal et LVMH – ont connu une nouvelle année faste en Bourse, à peine freinés dans leur élan par la pandémie. Leur capitalisation a progressé de près de 20 % en 2020, passant de 500 milliards à près de 600, quand celle du CAC dans son ensemble reculait de 2,2 % (soit une baisse de 42 milliards d’euros à 1.793 milliards). Leur capitalisation représente plus d’un tiers de celle de l’indice parisien, un record. La pondération dans l’indice, qui prend en compte la proportion de flottant, est toutefois moins importante, à 23 %. Le premier du groupe, LVMH (propriétaire des « Echos »), a gagné plus de 20 % en 2020. Il a continué à grimper cette année pour devenir la première capitalisation européenne devant Nestlé. Tous ont terminé l’année en hausse, et affichent désormais un poids important : les KHOL occupent quatre des six premières places de l’indice.

Sorties de l’indice

Le pétrolier Total, longtemps première capitalisation du CAC 40 – il pesait près de 50 % de plus que LVMH fin 2010 –, a quant à lui terminé l’année au pied du podium, L’Oréal conservant sa 2e place et Sanofi lui volant la 3e. Avec la sortie de TechnipFMC de l’indice parisien au profit de Worldline en mars dernier, le poids des énergies fossiles a fondu comme neige au soleil, passant de 7,4 % à 5,2 %. Ce n’est pas la seule victime de la crise à avoir été boutée hors de l’indice phare de la Bourse de Paris : Accor, remplacé par Alstom, et Sodexo par Teleperformance, ont subi le même sort. Autre secteur à la peine, les services financiers. BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale comptent encore parmi les plus grandes banques européennes. Mais depuis la crise de 2008, les investisseurs se sont détournés du secteur. La chute des taux obligataires en 2020 n’a pas arrangé leur sort. Leur cours a dévissé de 18 % pour BNP, de 20 % pour Crédit Agricole et de 45 % pour Société Générale. Les déboires boursiers du secteur ont même amené BPCE à annoncer le retrait de la cote de Natixis, sa filiale de banque d’investissement, qui a fait de manière éphémère partie du CAC entre 2010 et 2011. A la fin 2020, le secteur financier, AXA compris, ne représentait plus que 8 % du CAC, loin des 15 % du début de la décennie. Les valeurs financières ont même été dépassées par les valeurs technologiques à la faveur de la crise. Le secteur, autrefois marginal dans le CAC 40, est désormais l’une de ses composantes les plus importantes, avec un poids de près de 9 %. Il a bénéficié d’un contexte porteur.

Les KHOL – Kering, Les KHOL – Kering,Hermès, L'Oréalet LVMH – occupent quatre des six premières places du CAC 40

Les valeurs financières ont même été dépassées par les valeurs technologiques à la faveur de la crise. Le secteur, autrefois marginal dans le CAC 40, est désormais l’une de ses composantes les plus importantes, avec un poids de près de 9 %.Il a bénéficié d’un contexte porteur avec la pandémie, mais aussi de l’évolution de l’indice. Worldline et Teleperformance ont rejoint le CAC en 2020 et affichent tous deux les plus fortes progressions sur l’année (respectivement +25 % et +26 %). La capitalisation de Worldline a même quasiment doublé, tirée par son OPA réussie sur son concurrent Ingenico. La pandémie a, par ailleurs, mis en lumière certaines pépites du CAC. Les groupes industriels Air Liquide, Schneider Electric et Legrand ont tous terminé l’année dans le vert. Schneider a même réussi l’exploit de grimper plus vite que le secteur du luxe, avec une envolée de près de 30 %. Il a tiré profit de son pari de long terme sur les logiciels industriels. Même s’il reste un groupe industriel, de nombreux gérants le considèrent comme une valeur de croissance, aux caractéristiques plus proches des valeurs technologiques. — B. B.

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