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Close Look : Shrinkflation - quelles répercussions ?

il y a un an

CLOSE LOOK
Shrinkflation - Quelles répercussions ?

Parfois, il semble que votre imagination vous joue des tours. Vos barres chocolatées favorites étaient bien plus grosses quand vous étiez jeune ! C’est triste à dire, mais c’est sans doute la réalité. Des recherches menées au Royaume-Uni ont révélé que plus de 2 500 produits avaient « rétréci » (ou diminué en quantité) sur une période de 5 ans et que seuls 614 avaient gagné en quantité. Bienvenue dans le monde de la shrinkflation (ou « réduflation »). Examinons ce phénomène d’un peu plus près.

Il ne s’applique pas exclusivement aux barres chocolatées. Les boîtes de thon ont « rétréci » sensiblement au cours des dernières décennies. Par ailleurs, un méga-lot de chips ne contient sans doute que 22 sachets, alors que vous étiez habitués à en trouver 24 auparavant. Pourquoi pas, mais le prix des produits a-t-il rétréci lui aussi ? Malheureusement, c’est très peu probable. Les fabricants de produits alimentaires et de boissons profitent du fait que les consommateurs, satisfaits d’un niveau de prix stable, ne le remarqueront tout simplement pas.

Qu’est-ce qui empêche les consommateurs de se tourner vers des produits vendus en plus grande quantité et moins chers s’ils constatent la différence ? Ou bien d’acheter un article de marque distributeur d’un supermarché ? Beaucoup misent sur la fidélité à la marque. Le risque pour les producteurs est de perdre la confiance des consommateurs et que ces derniers se détournent de leurs produits préférés s’ils estiment être bernés. Penchons-nous sur les deux principales raisons de la shrinkflation.

On peut sans doute la mettre sur le compte de l’avidité des producteurs, qui cherchent à accroître leurs marges aux dépens de leurs clients ? Après tout, l’accroissement des profits n’est pas pour déplaire aux actionnaires. Toutefois, compte tenu de l’envolée de l’inflation, des pressions peuvent s’exercer sur les marges des producteurs. Les coûts de production augmentent, qu’il s’agisse des matières premières, comme le cacao ou le sucre, de l’énergie utilisée pour faire fonctionner les chaînes de production ou des frais de personnel. « Rétrécir » le produit permet indéniablement de préserver les marges bénéficiaires face à la hausse des coûts.

Sur une note plus positive, la shrinkflation pourrait elle-même contribuer à juguler les prix à la consommation. Après tout, la taille du produit a beau rétrécir, les prix globaux restent les mêmes. En revanche, le phénomène brouille les cartes pour les statisticiens, qui utilisent un « panier type de biens de consommation et de services » pour calculer le taux d’inflation. Ce panier peut changer imperceptiblement d’un mois à l’autre. Sauf pour le/la consommateur/consommatrice avisé(e) naturellement.

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