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Close Look : Actifs échoués - quelles répercussions ?

il y a 2 ans

CLOSE LOOK
Actifs échoués - quelles répercussions ?

Les entreprises d’énergie traditionnelles sont à la croisée des chemins. Leurs actionnaires exigent qu’elles modifient leurs modèles économiques et qu’elles opèrent une transition vers la production d’énergie verte. En outre, les objectifs d’émissions de gaz à effet de serre ainsi que la baisse du prix des énergies renouvelables pourraient engendrer une chute des prix des combustibles fossiles au cours des prochaines décennies. Les réserves d’hydrocarbures encore dans le sol pourraient se révéler « imbrûlables », ce qui pourrait rendre les infrastructures de production obsolètes. Nous allons creuser le sujet afin de présenter les actifs échoués du secteur de l’énergie.

Utilisé à l’origine en comptabilité, le terme d’« actif échoué » désigne un actif qui n’a plus de valeur commerciale. Une installation jadis prometteuse peut du jour au lendemain devenir improductive suite à un changement de réglementation. Contre toute attente, l’actif perd de sa valeur et doit être enlevé du côté positif du bilan d’une entreprise pour devenir un passif. C’est exactement de cette façon que la valeur des actifs de production peut être affectée par la détérioration des marchés des combustibles fossiles.

Quelle est l’étendue du problème ? L’engagement de l’Accord de Paris à limiter le réchauffement planétaire à 1,5 degré signifie que les économies mondiales doivent adhérer à un « budget carbone » strict. Pour y parvenir, une part considérable des réserves connues d’hydrocarbures devra rester dans le sol, soit un tiers de la totalité des réserves de pétrole, la moitié des réserves de gaz et plus des trois quarts des réserves de charbon.

Toutefois, certains experts estiment que bien que la définition d’un actif échoué corresponde à un actif qui a subi une dépréciation imprévisible, le carbone imbrûlable ne peut être considéré comme relevant de cette définition. Le changement climatique est un phénomène que l’on avait prévu depuis des décennies. Face à une telle accumulation d’éléments révélateurs, la poursuite des investissements dans ces actifs par les grandes entreprises d’énergie témoigne sans doute d’un manque de discernement. D’une manière ou d’une autre, il importera de remédier à cette situation.

Et à plus long terme ? La trajectoire à emprunter semble claire. À mesure que les véhicules électriques vont devenir le mode de transport dominant et que nous allons nous tourner vers des sources d’énergies durables pour la majorité de notre énergie, la demande en combustibles fossiles va naturellement diminuer. Dans le climat actuel, le charbon pourrait connaître un déclin plus rapide que le pétrole ou le gaz. Parallèlement à la baisse de la demande, les prix et la viabilité de l’exploitation des réserves d’hydrocarbures devraient diminuer encore davantage. La tendance des actifs échoués dans le secteur de l’énergie pourrait bien s’accélérer.

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