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La saga du Brexit

il y a 5 ans

La saga du Brexit : Explications

Le 24 juin 2016, le Royaume-Uni choisit de mettre fin à 43 années d’appartenance à l’Union Européenne (UE). Le camp du « Leave », favorable à la sortie du Royaume-Uni de l’UE, l’emporte avec 51,9 %, contre 48,1 % pour le « Remain », pro-européen.

La participation atteint 72,2 %. Les résultats du référendum britannique européenne montrent un Royaume-Uni profondément divisé, avec Londres, l’Ecosse et l’Irlande du nord qui ont voté pour rester tandis que le nord de l’Angleterre et le Pays de Galles ont voté pour la sortie.
263 circonscriptions ont voté pour la sortie et 119 en faveur du maintien dans l’UE.

Ville-monde de plus de 8,6 millions d’habitants, la capitale britannique a majoritairement voté en faveur d’un maintien dans l’UE à environ 60 %. Cœur financier et économique du Royaume-Uni, la ville voyait l’appartenance à l’UE comme un avantage pour faire des affaires et circuler librement à travers l’Europe.

Alors que ce feuilleton dure depuis plus de 1000 jours, il nous a paru intéressant de revoir les mots clés de cette saga.

Article 50
Cet article donne la possibilité à un pays membre de sortir de l’UE. Il est apparu dans le vocabulaire bruxellois un mois avant le référendum sur le Brexit, en mai 2016, quand les décideurs européens ont pris conscience que l’opinion britannique risquait de basculer.

Backstop
Le Backstop doit fonctionner comme une garantie destinée à contraindre le Royaume Uni, une fois sorti de la famille européenne de ne pas faire de l’Irlande dénuée de frontière intérieure avec le nord, une porte d’entrée vers l’union Européenne. Cette clause impose à l’Irlande du Nord de respecter les règles de l’UE et d’effectuer les contrôles de marchandises en provenance du Royaume-Uni. Imaginé par les Européens et le gouvernement May, pour éviter le retour d’une frontière entre les deux Irlandes après le Brexit, ce mécanisme est devenu le principal obstacle à la ratification du traité… ou son principal prétexte.

BREXIT
Né de la contraction de British et Exit. Tout commence en janvier 2007 lorsque David Cameron, alors Premier ministre du Royaume-Uni, annonce pour la première fois la possible organisation d'un référendum sur la question du traité de Lisbonne. Cette idée ressurgit quelques années plus tard avec la montée, outre-Manche, de l'euroscepticisme. En 2013, le Premier ministre fit la promesse d'un référendum entre juin 2016 et la fin 2017.
Le mot est apparu en 2012, presque au même moment que la naissance de son grand frère «Grexit» - ici, il est question de la sortie de la Grèce de l'Union européenne.

En août 2015 , le mot «Brexit» rentre dans le dictionnaire en ligne d'Oxford (OxfordDictionaries.com). La définition est simple: «Brexit» est un terme qui évoque le possible ou hypothétique départ du Royaume-Uni de l'Union européenne. Sur Twitter, la première occurrence du mot «Brexit» apparait le 22 juillet 2010.

Brexit means Brexit.
Cette expression répétée par Madame Theresa May jusqu’au milieu de 2018, a d’abord fait sourire. Le Brexit veut dire le Brexit, même si personne ne sait vraiment comment et quand le Brexit sera mis en œuvre.

Bob
Les journalistes n’hésitent pas à dire qu’ils sont « Bob », pour « bored by Brexit ». Au niveau de l’Union européenne, le sujet a malheureusement occulté tous les autres sur les derniers mois.

Stratégie de la boite de conserve ou Kick the can down the road
L'image est parlante : elle veut dire que l'on repousse sans cesse un problème, sans jamais vraiment prendre ni le temps ni la peine de le traiter, à la manière d'une boîte de conserve qu'on pousserait du pied sur la route sans la ramasser. Cette « stratégie de la boîte de conserve », Theresa May l'a fait sienne, au point de l'ériger en véritable mantra. En particulier, sur l'épineux dossier du Brexit, où la tentation est grande de reporter le moment fatidique - celui où les masques tomberont, et où il faudra finalement trancher.

Traité de Lisbonne
Le traité de Lisbonne régit actuellement le fonctionnement de l'Union européenne. Adopté en 2009, il adapte en profondeur les règles des anciens traités pour permettre une meilleure coordination à 27 Etats membres. Le traité de Lisbonne rénove l'architecture des institutions, assouplit la prise de décision et renforce la représentation extérieure de l'Union. Pour la première fois, le traité prévoit une clause de sortie qui confère aux Etats membres le droit de se retirer de l'Union européenne.

WA ( « withdrawal agreement » )
Le traité du divorce avec l’UE a nécessité dix-huit mois de négociations avant d’être agréé, le 25 novembre 2018, par les vingt-huit chefs d’Etat et de gouvernement, dont Theresa May. A ce jour, le Royaume-Uni n’est toujours pas en position de ratifier le traité malgré 3 votes au Parlement. Le 10 avril dernier, la commission européenne a accepté un nouveau report du Brexit avec une date butoir final le 31 octobre 2019.

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